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Nick Kyrgios – un talent à la démesure de sa folie

Federer, Murray, Djokovic, Nishikori, Cilic, et Raonic absents, le directeur du Masters 1000 de Cincinnati devait avoir un bon gros seum. Heureusement pour lui, deux « espoirs » déchus du tennis se sont réveillés. La finale Kyrgios / Dimitrov a vu le Bulgare s’imposer, mais nous, nous rendons hommage aujourd’hui au joueur le plus fantasque du circuit : Nick Kyrgios.

Cela fait 3 ans que le monde du tennis a les yeux rivés sur Nick Kyrgios. Révélé lors de Wimbledon 2014 où il avait battu Richard Gasquet (en sauvant 9 balles de match) puis Rafael Nadal en huitièmes alors 1er mondial. Un séisme à l’époque où le monde découvrait un jeune homme désinvolte et totalement insensible à la pression balançant hot-shots sur hot-shots avec une facilité déconcertante.

Depuis, le jeune Australien oscille entre coups d’éclat et pétages de plomb. Faisant office d’outsider au minimum sur chaque tournoi auquel il participe, Kyrgios ne compte aujourd’hui que 3 trophées dans son palmarès, un ATP500 et deux ATP250. Un bilan maigre représentatif de son mental en mousse. Par exemple, le très grand public a connu ses frasques au Masters 1000 de Montréal en 2015 en adressant un « Kokkinakis a couché avec ta copine. Désolé de te le dire » à Wawrinka. En 2016 il s’est une nouvelle fois illustré à Shanghai après un non-match en déclarant: « Vous voulez acheter un ticket ? Venez me voir. Vous savez que je suis imprévisible. Si vous n’aimez pas, moi je ne vous ai pas demandé de venir me voir. Partez. » Une réaction intelligible, mais tellement maladroite.

En 2017, Nick Kyrgios commence l’année en craquant à domicile, à l’Australian Open, face à Andreas Seppi sur le déclin. Menant 2 sets à 0, l’Australien se frustre, s’énerve contre lui-même et contre le public et réussit l’exploit de perdre ce match en 5 sets. Mais il se reprend lors de la tournée américaine. Lors des Masters 1000 de Miami et d’Indian Wells il bat Alexander Zverev deux fois, Djokovic et Goffin et perd de peu face à Federer (6/7 7/6 6/7) dans une ambiance de feu.

Avant d’entamer la saison sur terre battue, Nick Kyrgios fait la rencontre de trop en participant à la Coupe Davis avec l’Australie. Il aborde la terre battue en étant épuisé, une bien mauvaise idée. Résultat : sa saison sur l’ocre est dégueulasse, 3 victoires pour 3 défaites. Il arrive aussi diminué sur gazon et se blesse à la hanche. Deux matchs sur gazon, deux défaites sur abandon. Nouvel éclat à Washington il y a trois semaines. Opposé à Tennys Sandgren (104ème), il abandonne en déclarant à sa mère dans les tribunes : « Je ne veux pas jouer ». On pensait donc que Kyrgios était bien parti pour faire une Tomic, un début de carrière éclaboussant puis une errance dans les bas-fonds du Top 50 qui permet tout de même de ramasser pas mal d’argent.

Mais le Phoenix renaît deux semaines après, à Cincinnati. Nick Kyrgios écrase David Goffin d’entrée et se défait de Dolgopolov et Karlovic juste après. En quart de finale, il retrouvait Rafael Nadal, lui qui l’a indirectement révélé à Wimbledon 2014. Un Rafael Nadal redevenu numéro 1 mondial après le forfait de Roger Federer. Un Rafa déterminé à prouver qu’il est le meilleur, et ce devant tous les autres membres du Big Four. Mais l’espagnol se fait démonter dans le premier set, se faisant breaker coup sur coup dès le début du set. Le second set est plus accroché : l’espagnol débreake Kyrgios en fin de set mais l’Australien rebondit et rebreake dès le jeu suivant. Le match se termine sur un ace et un cri de rage de Kyrgios qui réédite l’exploit réalisé en 2014 et efface un Rafael Nadal 1er mondial.

Un autre espagnol nommé David Ferrer est expédié en demi-finale et nous voilà avec une affiche qui pourrait faire bander un mort : Dimitrov/Kyrgios. Deux espoirs qui n’ont pas pleinement confirmé leur potentiel. En l’absence des cadors, c’est un plaisir devoir ces deux hommes en finale. Et l’affrontement était à la hauteur de nos attentes. On a retrouvé un Kyrgios puissant et sûr de lui et un Dimitrov agile et électrisant. Malheureusement pour l’Australien, Dimitrov devient bouillant dans les moments chauds, que ce soit dans la tête ou dans la raquette. Le bulgare est trop fort et gagne donc le tournoi de Cincinnati sans perdre le moindre set (6/3 7/5).

On aurait très bien pu parler de Dimitrov tant la performance est belle et tant elle fait plaisir à voir. Car comme à chaque fois qu’il est en forme, Dimitrov nous éclabousse par sa grâce et son style. Sans parler de ses courses et glissades en tout genre. Mais nous avons un petit faible pour Kyrgios, un des rares agitateurs du circuit. Son talent est aussi démesuré que sa folie : et c’est peut-être cela que l’on aime tant chez Kyrgios. En tout cas si cette théorie se confirme, s’il te plaît Nick, sois fou !

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