À 35 ans, Federer sort de la pire saison de sa carrière. Entre blessures et concurrence féroce, le Suisse devrait revenir pour 2017.

88 titres, 17 tournois du Grand-Chelem, 302 semaines passées sur le trône, 81.51% de victoires et 98 830 825 dollars en carrière, Roger Federer est un monstre absolu. En 2012, il avait même remporté son septième Wimbledon, à l’aube de ses 31 ans. Depuis ? Depuis, il chasse inlassablement son 18e trophée du Grand Chelem. Malgré son âge avancé, il avait réussi à bien tenir le coup jusque là :

  • 2013 : 6e
  • 2014 : 2e, vainqueur à Cincinnati et Shanghai, Finaliste à Wimbledon
  • 2015 : 3e, vainqueur à Cincinnati, Finaliste à Wimbledon et à l’US Open

Avec des résultats en hausse en Grand Chelem l’an passé, la planète tennis attendait un Roger Federer au tournant pour 2016, année olympique. Il faisait ainsi de Rio son objectif principal en voulant s’aligner sur toutes les épreuves : le simple, le double avec Stanislas Wawrinka et le double mixte avec Martina Hingis. Raté. Après sa demi-finale perdue à l’Open d’Australie contre Djokovic, c’est la tuile : blessure au genou synonyme d’arthroscopie du ménisque. Il ne rejoue pas avant le Masters de Monte-Carlo (défaite en demi-finale contre Tsonga). À cause d’une blessure au dos, il déclare forfait pour Madrid. Affaibli à cause de sa blessure, il se fait sortir en 8es à Rome par Thiem. Pour préserver ses chances en 2016, il va faire l’impensable : déclarer forfait pour Roland-Garros. Il met donc fin à son incroyable série de 65 tournois du Grand-Chelem disputés consécutivement.

Pour sa rentrée sur herbe, il se fait sortir en demi-finale du tournoi de Stuttgart par Thiem malgré deux balles de match. Dépassé par la puissance de Raonic, il perd en 5 sets en demie de Wimbledon. Le 26 juillet, à cause de son genou en vrac, il déclare forfait pour le restant de la saison.

« Les médecins m’ont informé que, si je souhaitais rester un joueur ATP pour plusieurs années encore, comme je le veux, je dois permettre à mon genou et à mon corps de récupérer pleinement » – Roger Federer

Pour la première fois depuis 2000 (!), le Suisse ne remportera aucun titre et surtout il sera classé entre les 15e et 20e places en fin de saison. Cela signifie que pour la première fois depuis 2002, il sortira du top 10. La reprise en 2017 risque de piquer, d’autant plus que son aura auprès de la jeune génération fond comme neige au soleil…

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Pourquoi continuer ?

Le plaisir du jeu :  le Maître le répète sans cesse : tant qu’il éprouvera du plaisir à jouer, il continuera. Le Suisse est plus motivé que jamais à l’idée de revenir en 2017, d’autant plus que ses deux filles auront 7 ans. Federer a toujours aimé/voulu jouer devant ses enfants.

L’argent et les sponsors : Malgré des résultats en baisse, Federer était encore, selon Forbes, le joueur le mieux payé au monde l’an passé. Avec 67.8 millions de dollars engrangés entre juin 2015 et juin 2016, il est très loin devant Djokovic (55.8). Depuis quelques saisons, c’est bien grâce aux sponsors prestigieux (Nike, Rolex, Crédit Suisse) et aux matchs d’exhibition qu’il reste tout en haut.

« N’écartez pas trop vite Federer et Nadal. Ils font toujours partie des  meilleurs joueurs du monde » – Novak Djokovic pour TENNIS.com

Les records : Rappelons quand même qu’en 2015, Federer était tout proche de remporter un 18e GC. Seul un Djokovic au sommet de son art a empêché l’Helvète d’un peu plus rentrer dans la légende. En plus, la Suisse sera très reposé l’an prochain, à 35 ans, ça a son importance.

Alors voilà, au diable un nouveau titre à Bâle ou à Halle, au diable un nouveau Masters 1000, si Federer revient ce n’est que pour une chose : un 18e titre en Grand-Chelem. Pete Sampras, son idole de toujours, a bien remporté l’US Open 2002 en étant tête de série numéro 17. Pourquoi pas lui ?

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