Depuis les Reliques de la Mort tout le monde pensait Lord Voldemort mort et enterré entre 4 planches de contreplaqué. Après qu’on ait explosé toutes ses Horcruxes et qu’Harry Potter l’ait fumé en bas des blocs de Poudlard, les registres officiels s’arrêtent. Mais la réalité est toute autre. Comme il le confia quelques semaines plus tard au site « booska-p.com », il en a eu tellement sa claque des combats à distance et de se faire éclater par des marmots à lunettes qu’il a décidé d’émigrer chez les moldus et de refaire sa vie dans le Colorado. En l’espace de quelques années, il associa 120 kilos à son mètre 91 et commença à mettre des toises complètement terrifiantes, il se renomma alors Shane Carwin.
Rangez vos baguettes ceci est une simple visite de courtoisie chez l’homme aux 12 victoires, toutes consécutives, toutes finies par KO ou soumission, toutes en 4 minutes ou moins. Pour 2 défaites.
Lumos.
Avant d’aller défier Brock Lesnar pour le titre des Heavyweights de l’UFC, notre ami dos argenté avait donc mis bout à bout la série de victoires peut-être la plus terrifiante de l’histoire de l’organisation, démantelant tous ses adversaires sans discriminer et à chaque fois avant même que la sonnerie de fin du premier round ne retentisse. N’allez pas croire que la faiblesse de l’opposition est ce qui lui a permis un tel exploit, car parmi les victimes on retrouve le tank Américain et ancien Champion Frank Mir ainsi que l’inusable (quoique un peu quand même ces derniers temps…) Gabriel Gonzaga. Deux noms qui mettent à eux seuls un bon coup de tampon sur la carte de la crédibilité octogonale. Les deux ont fini inconscients après quelques poignées de secondes, incapables de tenir la barre face à la puissance ahurissante des poings fondus dans des moules industriels de « l’Ingénieur ».
Shanus Gigantopeticus Paluchus Carwinus
Dire que tous les humains ne naissent pas égaux est une évidence, mais quand on est témoin de la taille des mains de Shane Carwin, on se dit quand même que là-haut, quelqu’un a dû s’endormir sur la touche « proportions » lors de la création du perso. Ses paluches ont une taille tellement titanesque que l’UFC a même été contraint de créer une nouvelle taille uniquement pour lui. Pour que ses monstrueux étaux puissent rentrer dans des mitaines sans les faire craquer au bout de 3 minutes. Et pour ceux qui disent que la taille des mains ne joue pas, allez demander aux adversaires de Big George Foreman ce qu’ils ont ressenti quand ses briques ont fait connaissance avec n’importe quelle partie de leur corps… La taille ça compte, et lorsque des mains taille « Troll » sont rattachées à un corps rompu à la lutte depuis que l’homme eut soufflé sa sixième bougie, vous obtenez un vrai poids lourd, un vrai. Un pur Gorille des montagnes.
Accepté à l’école des Mines du Colorado du temps de ses études, Shane Carwin poursuivit en parallèle de ses performances sportives des études d’ingénieur, se spécialisant dans les technologies environnementales. Il alla jusqu’à en faire son métier, qu’il reprit d’ailleurs en 2011 après avoir annoncé sa retraite (maaaais…). C’est donc par un amoureux de l’équation à « x inconnues » que ses 12 premiers adversaires ont connu l’apocalypse : 10 combats finis en moins de 2 minutes, dont 4 en moins de 40 secondes. Le seigneur des Ténèbres était en marche vers le titre et pas grand monde ne semblait en mesure de modifier sa trajectoire d’un iota.
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Particulièrement friand d’anglaise grâce à laquelle il pouvait laisser librement parler ses « poings » et laisser les adversaires éberlués d’un tel pouvoir de percussion, Shane Carwin n’était néanmoins pas perdu le moins du monde si le combat atterrissait au sol, comme le prouvent ses 4 soumissions. Lutteur de calibre National aux Etats-Unis (NCAA Division II), il est extrêmement compliqué de l’amener au sol. Firas Zahabi, qui l’a personnellement entraîné quelques fois nous le certifie : « you need heavy machinery to take this man down » (il va vous falloir de vraies armes de siège pour faire tomber cette montagne). Une fois « en bas », sa force herculéenne appuie sa technique en Jiu-jitsu Brésilien avec une parfaite harmonie. Joe Rogan, qui fut le témoin direct d’une session de grappling entre Carwin et les meilleurs élèves du « 10th Planet JiuJitsu », une école particulièrement renommée, confia que c’était comme « voir un père jouant avec ses gamins, les retournant et les manipulant avec une terrifiante facilité ».
Plus de 240 kilos de barbaque cumulés le jour du combat, quand ça tombe, ça fait un sacré boucan…
Malgré tout ça, lors d’une belle nuit de juillet 2010 Voldemort rencontra son Potter 2.0. Un Potter 2.0 multiple champion des Etats-Unis de lutte, superstar de la WWE, monstre physique et fraîchement sacré champion poids lourd à l’UFC : Brock « the Beast » Lesnar. L’équivalent en magnitude d’un choc entre deux plaques tectoniques.
Après un premier round s’apparentant à un meurtre étalé sur 5 interminables minutes de punition administrée des mains de Carwin, Brock se releva pour le second round, réussit à mettre Shane au sol et le soumit d’un « arm-triangle choke » (un étranglement bras tête), le forçant à abandonner. Première défaite de sa carrière. La seconde viendra quelques mois plus tard dans un choc d’Assassin aux Mains de Plomb avec le Maestro du Chaos : Junior Dos Santos. Ce dernier, beaucoup plus rapide et technique dans tous les secteurs, remporta une décision unanime après 5 rounds, manquant même de finir Shane au second. C’était la fin de la course. La faute à d’innombrables blessures, Shane Carwin fut alors à son plus grand désespoir contraint d’annoncer sa retraite de la cage.
Ce magnifique compte digne d’Andersen aurait très bien pu se terminer aussi tristement si récemment l’homme lui-même n’avait pas tweeté son appétit tout à fait renouvelé de reprendre du service pour éclater de la boite crânienne, comme au bon vieux temps. Il assure que ses blessures ont eu le temps de soigner et qu’il est de nouveau frais comme un gardon ! Au vu de l’état actuel de la catégorie poids lourds de l’UFC, il est parfaitement possible aussi qu’il ait compris que l’âge n’étant plus un facteur disqualifiant, il avait toutes ses chances pour un nouveau run vers le titre.
Si vous êtes à l’aise dans la langue de Shakespeare, les phases qu’il lâche au début du highlight rattrapent sans aucun problème la musique de bourrine et la qualité 2011 de la vidéo. Absolument inhumain
Si celui-dont-on-ne-doit-pas-croiser-le-regard-et-surtout-pas-marcher-sur-les-pompes rempile, alors la catégorie à beaucoup, beaucoup de soucis à se faire parce que s’il y a bien une chose que Shane Carwin fait mieux avec ses gros doigts de forgeron que de griffonner des notes avec un stylo bic bleu qui ressemble pour lui à un cure-dents, c’est de désarticuler des mâchoires à la seule force de ses poings.
Accio tartines beurrées, expelliarmus crottes de nez ; Il revient.
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