Au bout des rêves, back to the future

Aujourd’hui, on s’arrête sur le titre Au bout des rêves, extrait de l’album Ouest Side de Booba, ici en featuring avec Trade Union. Back to the future comme dirait l’autre :

Booba aka B20 aka Duc de Boulogne, représentant du 100-ocho (#comprendraquipourra) reste encore à ce jour, à presque 40 ans (!) et 20 ans de carrière, le boss du Rap français en se réinventant en permanence et puisant une grande partie de son inspiration de l’autre côté de l’Atlantique. Ancien membre du groupe Lunatic, il est également un de ceux qui s’exportent le plus à l’international puisqu’il compte aujourd’hui de nombreux featurings avec des noms tels que Ryan Leslie, T-Pain, Future, Rick Ross ou encore 2 Chainz. Sa signature artistique se distingue ainsi par des textes souvent centrés sur légotrip et le pouvoir sous toutes ses formes, avec une influence évidence du gangsta rap (voir Numéro 10, Tout c’que j’ai, RTC).

Le profil de Booba est donc cerné. Néanmoins, Au bout des rêves se distingue des titres connus du rappeur en ce qu’il semble révéler une autre facette de l’homme. On explique pourquoi :

Premièrement sur le plan de l’instrumental, le morceau se base sur un rythme et des sonorités reggae très accessibles pour le grand public. A ce sujet, on retrouve des similarités au titre Jimmy que l’artiste sortira plus tard sur l’album Futur. La présence de Trade Union et leurs harmonies donnent également ce côté très mélodique à la track.

Aussi, et comme le titre lui-même l’indique, le texte peut inviter quelque part tout un chacun à poursuivre ses rêves. On y distingue ainsi les valeurs de courage, de persévérance, d’autonomie, de mérite, d’authenticité, de loyauté, et de force d’esprit. Dans un contenu toujours marqué par une signature très crue, on peut donc relever les paroles suivantes:

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« A quoi ça sert d’être célèbre, sans le mériter ? »

« Moi, j’veux devenir c’que j’aurais dû être »

« J’ai le cœur solide, j’ai les mains pleines. Quand elles seront vides, me diras-tu que tu m’aimes ?? »

« Et le passé me suit, de jour comme de nuit. Pourrais-je y arriver, au bout d’mes rêves ?»

Ainsi dans notre volonté constante à La Sueur de dépasser les barrières mentales, et notamment au sujet du hip-hop parfois perçu comme véhiculant une mauvaise influence, on a choisi ici de s’arrêter sur ce que peut véritablement offrir ce genre sur la grande table de la culture populaire (voir également Actual Proof – Genius). Artistes souvent méconnus ou incompris, le hip-hop reste ainsi un mouvement qui va bien au-delà de l’image qu’on peut généralement lui donner.

By Setry

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Tags Booba Rap

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