Avant Avengers Infinity War dans lequel tous les superhéros Marvel seront présents, Disney préchauffe avec Black Panther. Découvert dans Captain America : Civil War, celui-ci a droit à son origin story. Au contraire des Doctor Strange et Ant-Man, moins ambitieux dans leur démarche, Marvel fait ici le travail de A à Z pour developper une ambiance unique (au sein d’un MCU déjà XXXL). Du scénario jusqu’à la BO, le film respire l’Afrique et la culture afro-américaine.
Ainsi, concernant le pitch : on y suit T’Challa qui s’apprête à devenir roi du Wakanda. Cette nation africaine est, aux yeux du reste de la planète, un pays du tiers monde…parce que toutes les richesses et les technologies du royaume restent cachées. Depuis des générations, le Wakanda tire tout son rayonnement du vibranium, un métal au potentiel quasi-illimité et présent uniquement sur le territoire. Alors que de nombreux pays d’Afrique et de communautés afros souffrent, le Wakanda se retrouve tiraillé entre l’ouverture au monde et le repli sur lui-même. Le sujet de ce blockbuster est donc très profond, et raisonne particulièrement en 2018. Aux États-Unis, les violences policières, le racisme et autres tensions du genre restent des plaies béantes. En signant le réalisateur Ryan Coogler, révélé par Fruitvale Station, Marvel trouvait l’homme de la situation. Film social et d’action, Black Panther réussit sur ces deux éléments.
Gros points noirs de nombreux Marvel (salut Ultron, coucou Anton Vanko), le méchant est ici au top. Michael B. Jordan, l’acteur fétiche de Coogler, vole même la vedette à Chadwick Boseman (Black Panther). Toujours aussi affûté physiquement, doté d’un incommensurable black swagger, celui que l’on avait découvert dans The Wire (l’intégral dispo en Blu-ray ici) est la passerelle parfaite entre les banlieues difficiles US et le tout-puissant Wakanda. Pour une fois, les motivations de l’antagoniste sont compréhensibles et la back-story est développée. Premier film Marvel avec un casting composé en majorité de noirs, les acteurs sont très bons. Ayant suivi des séances de coaching pour les différents dialectes, ils sont tous crédibles. Pour chipoter, on émet quelques doutes sur le personnage de Daniel Kaluuya. Le maillon faible de l’intrigue, notamment sur ses questionnements quant à son pays et ses relations amoureuses.
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Au niveau de la musique qui accompagne ces 2h14 de film, on alterne entre sons urbains et sonorités africaines. La bande originale concoctée par Kendrick Lamar fait évidemment le travail, même si ses sons auraient sans doute mérité une plus grande présence. Pour le gros de l’ambiance musicale, on doit cela à Ludwig Göransson. Il s’est notamment rendu au Sénégal et en Afrique du Sud pour enregistrer des groupes locaux et le résultat est impressionnant.
Le gros point noir reste quand même l’absence de tous les autres Avengers. Le film se déroulant peu de temps après Civil War, Black Panther aurait pu appeler 2-3 potes pour l’aider. S’il semble logique que T’Challa se passe des autres superhéros pour les problèmes internes au Wakanda, qu’en est-il du reste ? Avec une partie de l’intrigue se déroulant en Corée du Sud et à Londres, Tony Stark aurait très bien pu envoyer des armures Iron-Man pour éviter l’escalade. Si dernièrement les héros réglaient majoritairement leurs soucis seuls (Thor, Strange, Ant-Man, Spider-Man), le reste du crew faisait au moins une apparition, pour faire coucou. Heureusement, une des scènes post-génériques vient réparer cela, mais c’est très très léger.
En bref : Plaisant et efficace, Black Panther est un film singulier de l’univers Marvel qui mérite d’être vu. Après la récréation Thor Ragnarok, le géant Disney continue d’explorer pour ses superhéros. Oui, le héros principal d’un film d’action, à très gros budget (exit Creed) et grand public (exit Django), peut être noir, honnête, respecté et ne pas faire de blague (OH MY GOD, c’est incroyable !). On tient le bon bout.
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