À 27 ans, Joan Duru est en passe de rejoindre l’élite du surf la saison prochaine aux côtés de John John Florence et Kelly Slater. Actuellement dans le WQS (World Qualifying Series), ce surfeur du sud-ouest est pour l’instant 3e du classement général. Seuls les 10 premiers accéderont à la WSL et rejoindront les 22 premiers du WCT (World Championship Tour).
Il y a quelques semaines lors du Quiksilver Pro France chez lui à Hossegor, Joan Duru a impressionné la planète surf en allant titiller le nouveau champion du monde John John Florence qui s’imposera finalement au buzzer lors de ce premier tour très disputé. Avec lui, on a évoqué sa saison, ses projets, mais aussi l’évolution de la discipline de plus en plus professionnelle.
Joan Duru: Dans l’ensemble, cela s’est bien passé. Je n’avais pas de pression particulière, vu que j’étais invité. Du coup, je voulais juste réaliser des bonnes séries et prendre des bonnes vagues, ce qui a été le cas donc je suis très satisfait.
Je m’y attendais. A la fin de la série du premier tour, John John avait la prio (NDLA: priorité) et il avait besoin d’un 8. Au final, il plante un tube, je n’étais pas surpris.
Généralement, on participe par le biais d’une wildcard. Du coup, tu arrives sans pression, tu es chez toi et tu profites.
Carrément, je regarde le live et les bonnes compétitions. C’est toujours intéressant.
Oui je me concentre vraiment sur la fin de saison. Après Hawaï, on verra pour la suite.
Non, je n’ai pas changé grand-chose, je commence juste à mieux me connaître. Par ailleurs, j’ai eu de bonnes planches cette année qui m’ont bien aidé. J’ai peut-être eu un peu plus de chance.
Le CT c’est un autre niveau bien sûr, tu as de meilleures vagues et de meilleurs surfeurs. Mais en QS cela devient de plus en plus fort chaque année. Les mecs qui participent sont de mieux en mieux préparés et entraînés et c’est de plus en plus difficile de se qualifier.
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C’est un peu près pareil. En QS, tu dois aussi tenter de te qualifier donc la pression est là aussi surtout qu’il y a les surfeurs du CT qui viennent sur nos épreuves pour sauver leur peau.
Il a fait l’an dernier une superbe saison et là je crois qu’il n’a pas trop de chance. De toute façon avec ses bonnes perfs sur le QS, il est quasiment requalifié. Maintenant en surf même sur les premiers tours c’est extrêmement dur de gagner. Tu peux tomber direct sur de grosses pointures. Il ne faut vraiment pas en louper une.
Non cela ne me fait pas peur, mais je sais qu’il faudra s’entraîner fort et ne rien lâcher. Cela fait une petite pression, mais faudra aussi profiter du moment et de l’opportunité de concourir face aux meilleurs de ta discipline.
C’est vrai avant c’était plus cool. Ça se prenait moins la tête, mais il y avait moins aussi moins d’argent. Maintenant c’est plus sérieux et plus pro. Les gens voient notre discipline comme un vrai sport avec par exemple des contrôles antidopage. On est définitivement entré dans le professionnalisme. C’est sur c’est moins relax, mais on ne peut pas tout avoir.
C’est bizarre, car on n’a pas connu cela avant. Mais ça m’excite beaucoup et si je suis encore là, je vais tout faire pour tenter de me qualifier.
Je ne sais pas trop. J’ai toujours avancé pas à pas. Je viens de resigner pour 4 ans donc je vais aller au moins jusqu’à la fin de ce contrat. Tant que je peux faire ce qui me plaît, je continuerais.
J’ai déjà l’objectif de me qualifier pour le CT après si j’y arrive, ce sera de tenter de conserver ma place.
J’adore les Mentawai. Là-bas, tu pars en bateau pendant 10 jours avec tes potes. Tu as les meilleures vagues au monde et il n’y a quasiment personne. En France, c’est pas mal aussi. On a un peu de tout et il n’y a pas trop de monde l’hiver.
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