John John Florence a commencé hier sa collection de titres mondiaux.  A 24 ans, la future superstar du surf n’en est qu’à ses débuts. Retour sur une saison mémorable.

Avec le premier titre de champion du monde de sa carrière décroché hier au Portugal, John John Florence à seulement 24 ans se place déjà parmi les plus grands du surf mondial.

Un titre pou sa mère et pour Andy Irons

Suite à la réception de son trophée, John John Florence a posté sur Facebook ceci :

Un texte pour remercier avant tout sa mère Alexandra Florence, toujours présente et qui a élevé seule ses 3 fils. Par la suite, il fait référence à ses idoles Kelly Slater et surtout son compatriote Andy Irons, champion du monde 2002 et 2004, décédé tragiquement en 2010. Aujourd’hui avec ce titre, John John Florence a commencé à écrire sa propre légende.

Encore jeune du haut de ses 24 ans, le surfeur du North Shore a mine de rien, réalisé un grand coup en devenant pour la première fois de sa carrière champion du monde. Au terme d’une année incroyable, JJF est sacré avant même le Pipe Masters, dernière étape mythique du Tour. Ceci n’était plus arrivé depuis 2011 et un certain Kelly Slater. 2016 avait d’ailleurs très bien commencé pour l’hawaïen. En effet, avant le lancement officiel de la saison du CT, John John Florence avait remporté le Memory of Eddie Aikau, un contest en hommage à la légende de ce sport qui se déroule dans les vagues gigantesques de Waimea  sur l’île d’Oahu. Cette compétition est le Graal de tout surfeur et a quasiment autant d’importance qu’une couronne mondiale.

https://www.youtube.com/watch?v=bg5rdDyxRdw

Une saison quasi parfaite

Pourtant, le début d’exercice en Australie aura été compliqué. Au cours des 3 premières étapes sur la Gold Coast, à Bells Beach et à Margaret River, John John ne se place au mieux que 5e (13e lors des deux suivantes). Une petite désillusion pour celui qui ne veut qu’une chose cette année : finir premier. Le déclic interviendra au Brésil lors de l’Oi Rio Pro où face à la Brazilian Storm (Medina et De Souza), il s’impose dans des conditions très difficiles (la WSL ne posera d’ailleurs plus ses valises à Rio dès 2017).

Après cela, il ne parviendra pas à atteindre le dernier carré aux Fidji, laissant son rival Gabriel Medina empocher la victoire finale. Le moment déterminant dans la saison de John John Florence aura été cet été. Même s’il ne remporte aucune des deux étapes, ses accessions en finales du J-Bay Open en Afrique du Sud et du Billabong Pro à Tahiti lui permettent d’engranger les points. En finale de ses deux épreuves, il tombe sur plus fort que lui : Mike Fanning tout d’abord puis Kelly Slater ensuite. Des surfeurs plus que confirmés qui avaient des comptes à régler à ces moments-là (voir les récap). Sur la vague monstrueuse de Teahupoo, Florence aura connu l’un des meilleurs heat de sa saison en demi-finale face à Gabriel Medina. Un véritable combat de boxe dans les tubes de Tahiti remporté à l’arraché par l’hawaïen. Une victoire déterminante pour la suite qui lui permet de prendre la tête au classement général du CT.

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Oublions l’échec aux USA lors de l’Hurley Pro (un bordel complet) et allons directement sur l’étape française du Quiksilver Pro à Hossegor. Même s’il ne parvient pas en finale (Medina y accédera perdant contre le jeune Keanu Asing), JJF montre tout son talent dans des séries remarquables face à Filipe Toledo. Terminant troisième, il conserve son lycra jaune de leader et peut rêver d’un titre pour la prochaine étape au Portugal.

Au cours de ce Rip Curl Pro qui aura offert peut-être les meilleures vagues de la saison avec des tubes de plus de 2 mètres, John John Florence va connaître la consécration. Une succession de facteurs lui ont permis de décrocher cette première couronne. Tout d’abord l’élimination précoce de Medina face au français Jérémy Florès (qui réalise la meilleure perf de sa saison) puis celle de Jordy Smith en demi-finale face à Conner Coffin (et son barrel très profond). Après la sortie de Gabriel Medina, Smith était le seul à encore pouvoir battre Florence. Avant même la finale, John John pouvait donc célébrer son titre de champion du monde. Quelques instants plus tard, il allait à l’eau pour envoyer des grosses manœuvres aériennes et remporter son second contest de la saison face au rookie Coffin.

Avec Medina et Toledo, il est en train de révolutionner le surf

Ce titre n’est assurément qu’un début. Très régulier cette saison, John John Florence aura remporté 34 heats avec un score moyen de 14,74. Au cours de cette année, il nous aura régalé par ses airs reverses d’une hauteur incroyable. En France, face à Filipe Toledo, l’hawaïen avait envoyer du lourd (son adversaire encore plus) dans « The Heat of the Year ».

Rois des airs, il fait partie d’une nouvelle génération de surfeurs qui est en train de révolutionner la discipline. Même si les turns et les tubes sont toujours de la partie, la tendance aux manœuvres aériennes s’impose de plus en plus. L’air reverse est désormais le trick que tout le monde attend et John John fait partie de ceux qui excellent dans ce secteur. Ses vidéos de free surf montrent qu’il est capable de réaliser des figures encore plus radicales et plus folles. Sa maîtrise dans toutes les conditions fait de lui un surfeur très complet qui ne s’arrêtera sûrement pas là. L’hawaïen devrait sans aucun doute enchaîner les titres mondiaux à l’avenir. Il deviendra La Superstar de la discipline (s’il ne l’est pas déjà) et peut-être le digne successeur de Kelly Slater qui malheureusement sera contraint d’arrêter a carrière un jour ou l’autre.

https://www.youtube.com/watch?v=92nSZm2UWgk

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