Lady Gaga : Ou l’histoire d’une artiste aux milliers de disques vendus, grâce notamment à deux titres majeurs qui vont faire l’effet d’une bombe dans les charts du monde entier. Lesquels ? Just Dance et Poker Face, tous deux produits par le marocain RedOne (on reviendra plus tard sur ce dossier).
De l’autre côté, Beyoncé, qui n’est presque plus nécessaire de présenter, tant sa carrière a marqué des générations entières. Depuis ses débuts au sein de Destiny’s Child jusqu’à sa carrière solo aujourd’hui, l’artiste est, l’air de rien, passée du statut de simple chanteuse R&B à icône planétaire en 2016.
En fouillant dans les crédits du morceau, on retrouve également le nom d’un mystérieux personnage : Darkchild. Derrière ce sombre surnom, se cache Rodney Jerkins, probablement un des plus grands producteurs de tous les temps. Si le nom n’évoque rien pour le commun des mortels, l’homme a pourtant été derrière une quantité MASSIVE de titres qui ont façonné la culture pop/R&B moderne.
Dans sa discographie où son nom apparaît discrètement en tant que producteur, on retrouve ainsi :
Oui, le gars est clairement une légende (et on n’a même pas encore ouvert les dossiers Whitney Houston, Janet Jackson etc… avec lesquelles il a également bossé).
Écoutez les titres ci-dessus et vous retrouverez la signature sonore de Darkchild: La présence fréquente des cordes (violons etc…), une guitare souvent jouée en arpège, des accords mineurs, et une structure de batterie assez complexe. Ajoutez à ceci un arrangement jouant sur les temps faibles, et on obtient ce groove si caractéristique. Si on tend d’ailleurs suffisamment l’oreille, on entend ainsi au début de la plupart des titres mentionnés ci-dessus le nom « Darkchild » prononcé par l’interprète ou le producteur lui-même : Tout est dans la subtilité.
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Les sessions studio du hit Telephone
Dans cette vidéo, on aperçoit donc Lady Gaga et Darkchild sur la création du titre Telephone, probablement enregistré dans les studios de ce dernier à Los Angeles. La vidéo ouvre ainsi sur l’intro du morceau. Là aussi la patte de Darkchild est reconnaissable, la mélodie ressemblant plus ou moins à l’intro de The Boy Is Mine par Brandy, et Monica (sorti 10 ans plus tôt) et également produit par Jerkins.
Détail et non des moindres dans le clip : N’apparaît nulle part la chanteuse Beyoncé. Et pour cause : Le titre Telephone était à l’origine une chanson écrite par Lady Gaga pour le nouvel album de Britney Spears, Circus, devant annoncer le grand come-back de la chanteuse. La chanson n’ayant finalement pas été retenue sur ce projet, Gaga la reprend finalement à son compte pour l’album The Fame Monster et invite en featuring la chanteuse texane.
Comme toute session studio, on distingue alors ci-dessus Jerkins et Gaga travaillant sur la structure des paroles (où mettre les breaks, à quel moment retourne-t-on au couplet/refrain, comment arranger le tout….). La suite, on la connaît : Telephone rentre dans le top 10 des charts partout sur le globe, et passe en boucle sur les stations du monde entier peu après sa sortie officielle.
Tout ceci, Darkchild l’avait prédit à la fin de la vidéo ci-dessus : « We got one Gaga ! » (à 1 :52)
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