Alors que les États-Unis ne pensent qu’à une chose : les élections présidentielles américaines avec le duel Donald Trump vs Hillary Clinton, le Canada semble vivre de son côté des jours tranquilles. Avec Justin Trudeau en premier ministre modèle et la Team Canada qui domine la planète hockey, le voisin des USA souvent moqué est au top de sa forme ces derniers temps. Sur le plan culturel, c’est aussi la même chose avec un cinéma reconnu dans le monde entier (Xavier Dolan, Denis Villeneuve) et un secteur musical rempli de talents et surtout dans le hip-hop.
Outre Drake et Justin Bieber (les plus bankables), la scène canadienne regorge d’espoirs qui tirent la musique vers le haut. Dans son genre, le hip-hop est une source quasi inépuisable qui ne mérite que d’être écouter. Sortez votre doudoune, on vous emmène donc faire un petit tour chez nos cousins à travers trois villes : Toronto, Montréal et Vancouver, dans le nouvel eldorado du hip-hop.
On ne peut commencer ce périple canadien sans s’arrêter à la Mecque du hip-hop : Toronto. La ville de Drake, mais aussi d’une flopée de rappeurs talentueux. Si tout le monde connaît 6 God, la ville la plus cosmopolite de la planète compte en plus des dizaines d’artistes qui ont déjà fait leur trou dans le milieu.
Drake n’y est d’ailleurs pas pour rien. Avec son label OVO Sound, le rappeur « in love » de Riri dispose d’une véritable marque made in Toronto. Côté producteurs, ce sont des gars comme Noah « 40 » Shebib ou Oliver El-Khatib, également fondateurs du label qui sont aux commandes. Ovo Sound a échafaudé outre le dernier album de Drake Views, des rappeurs tels que PartyNextDoor, Majid Jordan ou bien encore Roy Wood$.
https://www.youtube.com/watch?v=uURh5fY4_Ro
Roy Wood$, fait partie de cette jeune génération d’artistes qui sont l’avenir d’Hollywood North (surnom qu’on donne à Toronto). À 20 ans, il vient cet été de sortir son premier album Walking Down. Mine de rien, Drake est en train avec OVO de former un crew qui a énormément de potentiel. On citera parmi les plus prometteurs, Jimmy Prime, Smoke Dawg et le duo Safe.
Mais Drake n’est pas le seul à dominer la ville. Tory Lanez a également son mot à dire surtout depuis la sortie d’I Told You, son dernier album. Grand rival de Drizzy (les deux ne peuvent pas se voir), ce canadien de 24 ans est en train de devenir le prince du R&B. Luv, Cold Hard Love sont des déjà des titres planétaires.
Depuis un certain Kardinal Offishall (aux abonnés absent depuis pas mal d’années), Toronto est plus que jamais La ville du hip-hop canadien. Mais heureusement à l’Est et à l’Ouest, les autres métropoles du pays ont commencé leur mue.
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Lauréat pour du prix Polaris pour son ablum 99.9 %, Kaytranada connaît une année 2016 folle. Originaire d’Haïti (il est né à Port-au-Prince en 1992), mais ayant vécu à Montréal, Louis Kevin Célestin est le producteur qui devrait changer la face du hip-hop nord-américain. Le DJ québécois sort d’une semaine très chargée avec une mixtape surprise (et gratuite) ainsi qu’un clip très 90’S pour l’excellent You’re The One
Mélangeant le rap, le disco, la soul et l’électro, Kaytranada détone par un style qui fait déjà danser le monde entier. Lui qui s’est fait connaître via sa page Soundcloud collabore maintenant avec les plus grands. Dernièrement on a appris que le DJ de Montréal a travaillé avec Andre 3000 et Chance The Rapper pour deux nouveaux sons qui promettent déjà d’être lourds.
Malgré son talent, Kaytranada est encore très discret, même chez lui au Québec. Dans un article de la très sérieuse Radio-Canada, on peut lire que le producteur adulé en Europe est encore ignoré par les médias de sa province. Le DJ montréalais Poirier affirme dans ce même papier que Kaytranada sera « fermement implanté dans le monde de la musique mondiale dans cinq ans ». Pour l’instant le petit prodige vite encore dans le sous-sol de ses parents.
Ville paisible, considérée comme les plus agréables au monde pour y vivre, Vancouver a vu pourtant naître l’une des rappeuses les plus bad de ces deux dernières années. Depuis 2015 et son album World Vision, Tommy Genesis casse la baraque dans l’univers du hip-hop féminin. Engagée sur le label Awful Reccords (basé à Atlanta), l’artiste de Vancouver fut repérée par Father, son fondateur.
Malgré son visage de gamine, Genesis s’est forgé une attitude de gangsta. Il suffi de voir le clip d’Execute pour comprendre l’univers de cette rappeuse qui n’a jamais voulu donner son âge. Élevée dans un univers très catholique, cette métisse aux origines indiennes et suédoises s’est vite détachée du Seigneur pour flirter du côté de la culture punk,. En cours, elle s’amusait à dessiner des scènes BDSM sur ses cahiers. La soumission et le sexe sont d’ailleurs les grands sujets de cette chanteuse qui a pour influence Tupac, Michael Jackson et les Pussy Riots. Sur sa bio Instagram, on peut lire : « I make fetish rap »
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Après World Vision, on a eu droit cette année, à deux morceaux de grande qualité : Art et They Chum They Go qui confirme tout le talent de Tommy Genesis. Sur le même label que ABRA, la meilleure artiste de R&B actuellement, la petite canadienne est devenue une grande amie de cette dernière. Partageant une vision très arty et underground de la musique, les deux ont collaboré sur Big Boi, un son qui figure sur le dernier EP d’ABRA Princess.
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Après l’avoir écouté, il ne faudra pas sortir le hashtag #BadGrilRiri, mais #BadGirlTommy !
[…] vous laisse donc en bonne compagnie avec la nouvelle princesse de la East Cost et son ep 1992. Avec Tommy Genesis ou bien encore Angel Haze, le hip-hop féminin a de très beaux jours devant […]
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